Cette année, le baccalauréat européen innove avec une nouvelle disposition autant attendue par certains que redoutées par d’autres : celle de l’évaluation en temps réel des copies. L’élève ou l’étudiant, puisque ce système est entré simultanément en fonction à l’université, voit en temps réel le nombre de point acquis au fur et à mesure de son avancement dans l’examen.
Il y a quelques temps, une première innovation technologique dans les sciences de l’éducation avaient fait grand bruit : Le remplacement des correcteurs de copies humains par une intelligence artificielle dédiée.
Au moment de l’adoption de cette première disposition à l’échelle européenne, la correction par IA des copies avaient supposé plusieurs pré-requis : d’une part, la normalisation des programmes scolaires à l’échelle européenne – vaste chantier à la mesure de la rédaction d’une constitution acceptable par l’ensemble des nations du vieux continent !!! – et d’autre part, une arrivée à maturité de deux grands ensembles de technologies. En premier lieu cela concernait l’interprétation de l’écriture manuscrite à des taux de succès similaires à l’écriture tapuscrite (certains états européens continuent à ne pas accepter le clavier lors des examens) ainsi que l’interprétation des contenus produits par les élèves et étudiants en vue de la notation des copies par l’IA, cette dernière étant nourrie des programmes scolaires standardisés à l’échelle européenne.
L’adoption de la correction des copies par IA avait toutefois été précédée par une période de cinq années durant laquelle les copies avaient été soumises à une double correction, humaine et artificielle.
La nouvelle disposition – la notation en temps réelle – a été adoptée sans période de transition, les tests et évaluations – tous positifs – ayant été accomplies en amont par le prestataire privé que le ministère Européen de l’éducation avait mandaté pour développer ce service qui ne se lasse pas d’étonner le reste du monde.
La notation en temps réel est une véritable avancée en terme d’évaluation de l’acquisition des connaissances a déclaré, enthousiaste, le ministre européen de l’éducation.
« La notation en temps réel est une véritable avancée en terme d’évaluation de l’acquisition des connaissances » a déclaré, enthousiaste, le ministre européen de l’éducation. « C’est aussi bien le raisonnement que les savoirs qui sont mesurés. Si les élèves ont la possibilité de corriger leurs erreurs, ils doivent aussi apprendre à gérer le temps pour avancer dans l’examen, malgré les fautes. Ils sont aussi motivé à aller le plus loin possible en voyant les points s’accumuler, un peu comme un score de jeu vidéo. C’est un vrai apprentissage vers l’autonomie et la vie adulte ! »
Reste à savoir si, pour certains élèves, cela ne se transformera pas en jeu de stratégie. En effet, ceux-ci pourraient être tentés de sortir de la salle d’examen une fois le nombre minimum de points nécessaires à l’obtention du diplôme acquis… A moins que ce risque ne soit à mettre également au profit de l’apprentissage de l’autonomie ?
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